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Des céréaliers forts en biodiversité Des céréaliers forts en biodiversité

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Quel contraste que de rencontrer ce groupe de céréaliers de la plaine de Versailles soucieux de biodiversité (lire page 33 ) et de mettre leurs retours d’expériences en perspective avec ce que déversent à longueur d’années associations écolos, médias grand public, personnalités politiques … C’est un bus entier, voire deux ou trois, qu’il faudrait affréter pour y emmener ces détracteurs récurrents de l’agriculture conventionnelle afin qu’ils se confrontent à une réalité de terrain à rebrousse-poil de leurs convictions ! Pas sûr qu’ils daignent se déplacer, tant leurs certitudes et leurs dogmes seraient ébranlés. D’ailleurs, nos interlocuteurs racontent voir des personnes qu’ils pensent être de la LPO sillonner leur plaine, avec des carnets à la main et des lunettes ornithologiques. Mais de contact formel, jamais celles-ci n’ont chercher à en établir… Dommage. Il faut dire qu’à la base, tout est parti d’un objectif cynégétique de reconquête de la plaine par le perdreau. Sans doute pas assez correct politiquement ! Mais depuis, ce groupe est passé à une autre dimension, plus large en matière de faune. Un audit ornithologique a été réalisé pour objectiver le résultat de leurs actions (70 espèces recensées, dont 17 fragiles à très fragiles). Un message positif de plus à l’endroit de ceux qui affirment sans ciller que « tout est foutu » et que ça le restera tant que l’on aura pas tordu le cou à cette fichue agriculture conventionnelle, et en premier lieu à ses pesticides. Or, justement, c’est sur le volet abeilles que cet exemple est sans doute le plus édifiant. Comment se fait-il que là-aussi (lire notre enquête dans La France agricole du 25 septembre 2020, p. 16) les ruches se portent bien et soient très productives, dès lors qu’on s’en occupe de manière professionnelle et que l’on fait attention à ses pratiques agricoles ? Pourtant, ici aussi, des néonicotinoïdes ont été employés jusqu’à un passé récent et des phytos continuent de l’être. Alors ? Les exemples de collaboration harmonieuse agriculture conventionnelle-apiculture sont plus nombreux qu’on ne le croit. Pourquoi ça n’est jamais montré ? Il est essentiel que l’agriculture se réapproprie la question des abeilles après avoir trop laissé le champ libre aux seuls activistes.

Dans cette plaine de Versailles, les actions menées ont pour postulat de départ qu’elle reste un espace économique et de production agricole, pas qu’elle devienne un « LunaPark des petits oiseaux ». C’est en cela aussi que l’initiative est crédible.

Nature aménagée contre nature sanctuarisée, ce nouvel exemple nous montre qu’il n’y a pas photo...

 

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